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Remplacer sa voiture par un vélo : est-ce possible ? | ODILO

Photo du rédacteur: Laura GautonLaura Gauton

La voiture possède des atouts que nous apprécions tous. Confortable, spacieuse, flexible et rapide, elle a révolutionné l’ensemble de notre société. Après la Seconde Guerre mondiale, celle-ci s’est d’ailleurs vite imposée comme une norme. 


Comme l’indique Aurélien Bigo dans son livre Voitures paru chez Tana éditions, « 80 à 85 % des ménages en France en possèdent au moins une ». D’ailleurs, en 2019, l’enquête « Mobilité des personnes » montrait que 63 % de nos trajets quotidiens (contraints ou de loisirs) étaient réalisés en voiture, contre seulement 3 % à vélo. 


Les chiffres sont éloquents. Pourtant, ces dernières années, et surtout depuis 2020, l’essor du vélo en France se remarque, autant en ville, que sur les voies vertes et véloroutes touristiques. La volonté de certains à se déplacer de manière plus écologique est donc réelle. 


De votre côté, vous vous demandez si remplacer votre voiture par un vélo est possible ? Si oui, dans quelles conditions ? On vous en parle en détail ! 


Les 5 avantages du vélo par rapport à la voiture

remplacement voiture par velo

Dans son livre Pourquoi pas le vélo ? paru chez les Éditions Écosociété, Stein Van Oosteren, franco-néerlandais porte-parole du Collectif Vélo Île-de-France, ne nous donne pas moins de 185 bonnes raisons de faire du vélo ! Parmi celles-ci, on en a retenu cinq.


  1. Le vélo est plus économique


En comparaison d’un véhicule thermique ou électrique, utiliser votre vélo comme moyen de transport principal vous coûtera bien moins cher


Le prix d’un deux-roues neuf (même le plus haut de gamme) est bien inférieur à celui d’une voiture. De même, l’entretien, l’assurance et le stationnement de votre vélo sont avantageux économiquement. Dernière chose et pas des moindres, aucun budget carburant n’est à prévoir !


💡 Bon à savoir : combien coûte un vélo électrique à l’achat et à l’entretien ? 


Pour vous donner un ordre d’idée, le prix d’un vélo à assistance électrique neuf (si l’on exclut les vélos cargo et les VTT électriques haut de gamme) se situe entre 800 € et 3000 €. 


À cela, ajoutez le prix :


  • De un à deux antivols (entre 80 et 100 € pour des antivols de qualité). 

  • D’un entretien régulier. Pour un usage quotidien de votre VAE, deux révisions annuelles sont préconisées (environ 100 € par an) ; 

  • D’une assurance non obligatoire vol + casse + assistance (entre 150 et 200 € par an) ; 

  • Le remplacement éventuel de certaines pièces mécaniques et électroniques. Par exemple, une batterie de 400 Wh (le minimum conseillé pour un usage régulier) se change tous les 3 à 7 ans et coûte, selon les modèles, de 300 à 500 €. 


Si l’on additionne tous ces coûts et qu’on les compare avec ceux engendrés par l’achat d’une voiture personnelle, posséder son véhicule coûterait en moyenne 4525,16 € par an, soit plus de 10 fois plus cher


  1. Le vélo émet moins de CO2


En roulant à vélo, votre empreinte carbone diminue nettement. Même à assistance électrique, un vélo en circulation émet bien moins de Co2 qu’une voiture électrique ou thermique. 


Le comparateur carbone du site Impact CO2 nous le montre d’ailleurs très bien. Avec 100 g de CO2, vous parcourez 460 mètre en voiture thermique, 970 mètres en voiture électrique et pas moins de 9,13 km à vélo électrique * ! 

comparateur carbone voiture velo impact co2
Source : impactco2.fr/outils/comparateur

* Ces données intègrent l’empreinte carbone liée à la fabrication du moyen de transport. À noter qu’il s’agit d’une estimation moyenne. 


  1. Vous gardez la forme


Outre un allègement de votre portefeuille et de votre empreinte carbone, le vélo possède un autre atout : celui de vous maintenir en forme ! Cette activité physique, douce pour les articulations, vous permet de maintenir votre cœur en bonne santé, de développer votre musculature et de préserver votre système immunitaire. 


Même à vélo électrique, utiliser votre deux-roues quotidiennement vous assure un mode de vie actif, moins sédentaire que la majorité des automobilistes. 


  1. Vous gagnez en qualité de vie


Remplacer sa voiture par un vélo peut sembler difficile. Cela exige en effet de modifier des habitudes prises depuis des années. Pour autant, une fois le cap franchi, nombreux sont ceux qui ne souhaitent pas revenir en arrière. 


Car outre les bienfaits du vélo sur votre santé physique, pédaler quotidiennement vous rend également plus heureux. Tous les cyclistes vous le diront. À vélo, on est moins stressé, on apprécie le contact avec le monde extérieur et on dort mieux. 


  1. Vous gagnez du temps

Cette pensée est contre-intuitive. Pourtant, dans beaucoup de situations, en majorité en milieu urbain ou en zone touristique, vos trajets à vélo vous font gagner du temps. 


Aujourd’hui, la majorité des métropoles souhaite apaiser leur centre-ville. Cela inclut notamment d’y baisser l’accessibilité des voitures au profit de modes de transports collectifs, mais aussi des mobilités actives dont fait partie le vélo.


À deux-roues, vous évitez les embouteillages et vous stationnez plus facilement. Ça représente un gain de temps non négligeable, vous ne trouvez pas ? 


💡À lire aussi : vous entendez fréquemment l’idée qu’un centre-ville sans voitures peut tuer le commerce local ? Cet article de Vert nous montre le contraire. 


Les freins qui empêchent encore la majorité des Français à se mettre au vélo


Malgré les nombreux avantages que possède le vélo comme moyen de transport principal, de nombreux Français rechignent à franchir le cap. Quand on se penche sur les freins qu’ils rencontrent, on se rend compte que cette transition n’est pas aussi simple qu’elle en a l’air. Celui qui veut se mettre au vélo aujourd’hui fait encore face à beaucoup d’obstacles.

 

La sécurité des trajets

faire du velo en ville

Le nombre de pistes cyclables sécurisées (séparées physiquement de la route) en France tend à augmenter. C’est le cas notamment dans les grandes collectivités (Paris, Grenoble, Strasbourg, Rennes, etc.) ayant mis en place une politique cyclable. 


Pour autant, sur la majorité de nos routes, le cycliste doit partager la route avec les véhicules motorisés. Cette cohabitation est loin d’être sécurisante. Elle est même dangereuse lorsqu’il s’agit de rouler sur une route départementale où la vitesse est limitée à 80 km/h. 


De longues distances à parcourir


Selon cette étude de L’INSEE, la moitié des urbains effectue moins de 6 kilomètres pour se rendre au travail. Pour eux, ce frein est donc levé dans la majorité des cas.


Parallèlement, la moitié des ruraux en parcourent le double. Depuis plusieurs décennies, cette distance médiane ne fait qu’augmenter. En cause : l’étalement urbain, principalement à proximité des grands pôles d’emploi. 


De ce fait, pour cette dernière catégorie, la pratique du vélo s’avère plus contraignante. Elle l’est même davantage si on la cumule au manque d’infrastructures cyclables en milieu rural. 

etude distance mediane domicile travail
Source : insee.fr/fr/statistiques/7622203

💡 Lorsque cela est possible, certains ont trouvé la solution. Pour se rendre au travail, ils embarquent leur vélo dans le train. Pour autant, à l’échelle de la Métropole, les solutions proposées (accès possible avec son vélo à une station de train, TER ou transilien) restent peu développées et concernent une minorité de Français. 


Le risque de vol de son vélo

antivol velo contre vol

Il est difficile d’avoir des chiffres précis sur le nombre de vélos volés chaque année. La Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB) l’évalue à plus de 400 000. La peur de se faire voler son deux-roues représente donc un frein supplémentaire pour qui veut faire du vélo son moyen de transport principal. 


Comme le souligne très justement Stein Van Oosteren dans son livre Et pourquoi pas le vélo, de nombreux vols de vélos pourraient être évités si ceux-ci étaient correctement sécurisés. 


Il ne viendrait à personne l’idée de ne pas verrouiller son véhicule lorsqu’on part faire une course. Pour le vélo, c’est exactement la même chose. Stein conseille ainsi d’investir dans deux antivols (un antivol de cadre qui bloque la roue arrière et un antivol en U pour attacher son cycle à un point fixe). 


La FUB préconise également de faire marquer son vélo (votre magasin de vélo pourra généralement vous le proposer). Désormais obligatoire sur les vélos neufs et d’occasion, le marquage permet d’identifier votre deux-roues, ce qui facilite sa restitution en cas de vol. 


Des contraintes personnelles trop importantes


Les contraintes de chacun pèsent aussi dans la balance. Un célibataire urbain sans enfant peut se déplacer plus facilement à vélo qu’une famille avec deux bambins vivant en milieu rural. De même, certaines tâches, comme faire ses courses à vélo, exigent de transporter de lourdes charges. 


Nous sommes d’accord, certaines contraintes peuvent, dans certains cas, être résolues. Par exemple, vous pouvez aisément ajouter un coffre à votre vélo en utilisant un chariot de courses

chariot courses velo odilo
Faire ses courses à vélo avec le chariot ODILO

Toutefois, rappelons-le : de multiples autres facteurs, propres à chacun, entrent en ligne de compte. Il ne suffit pas de constater une problématique et d’y apposer d’office une solution. 


En fonction de leur budget, de leur capacité physique, de leur lieu de résidence et des infrastructures cyclables à leur disposition, tous les cyclistes ne peuvent pas faire du vélo leur moyen de transport principal. 


Néanmoins, pour balancer ce point de vue, rien ne vous empêche d’utiliser le vélo quand vous n’êtes pas soumis à ces contraintes. Votre vélo ne remplace alors pas complètement votre voiture, mais devient un moyen de transport complémentaire. 


Votre situation ne vous permet pas de vous passer d’une voiture ? Alors pourquoi ne pas envisager de réduire leur nombre au sein de votre foyer ? 


En effet, pour ceux vivant à proximité d’un bourg ou centre-ville, le vélo peut facilement remplacer un second véhicule et ainsi générer des économies substantielles


Remplacer sa voiture par un vélo : c’est possible, sous certaines conditions

cyclistes a velo en ville

Vous rencontrez des freins cités précédemment ? Chez ODILO, notre point de vue est clair : tout n’est pas noir ou blanc. Les personnes ayant déjà fait le pas de remplacer leur voiture par leur vélo ne l’ont pas fait du jour au lendemain.


Au contraire, ce choix est souvent pris après de longues réflexions et motivé par des prises de conscience diverses. 


Pour transitionner de la voiture vers le vélo, voici un récapitulatif des questions que vous pouvez vous poser : 


  • Selon quels critères vous passer de votre voiture est-il important pour vous ? Ceux-ci peuvent être environnementaux, personnels, économiques, etc. Savoir pourquoi vous le faites vous aidera à sauter le pas plus facilement. 

  • Quelle est la distance moyenne de vos déplacements quotidiens ? 

  • Quelles sont vos contraintes de temps (aller chercher vos enfants à l’école, être à l’heure à vos rendez-vous professionnels, etc.) ?

  • Comment comptez-vous vous organiser lorsque vous devrez transporter de lourdes charges, comme vos courses ou un colis ? Si vous souhaitez vous passer complètement de voiture, on vous conseille de vous renseigner sur les différents modèles de remorques pour vélo qui existent. 

  • Effectuez-vous régulièrement de longs trajets (vacances, week-ends familiaux, etc.). Si oui, quel moyen de transport autre qu’une voiture personnelle pouvez-vous utiliser ? Le train, le bus, le covoiturage ou la location de voiture de courte durée peuvent être envisagés. 


💡 Le vélo vous attire, mais vous ne souhaitez pas pour autant vous séparer de votre véhicule ? À vélo, chaque trajet compte ! 


Commencez petit à petit et enfourchez votre selle pour : 


  • de courts trajets de moins de 5 km pour aller chercher votre pain ou emmener votre enfant à l’école ; 

  • un week-end à vélo près de chez vous ;  

  • des balades sportives entre amis ; 

  • etc. 


Vous allez le constater : peu à peu, vous prendrez goût à ce formidable moyen de transport qu’est le vélo, jusqu’à ne plus vouloir vous en passer ! Alors, roulez à votre rythme, mais surtout, roulez heureux ! 


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